Rencontre Déclic - Juillet 2016/Suites/Structure de la rencontre

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Déclic Cercles restauratifs — 2 et 3 juillet 2016 — d'après les notes prises par Virginie Deleu

Samedi

Lancement via la technique : « qui est prêt, lève la main » (permet d'obtenir le silence en douceur pour débuter)

Introduction

Par Nathalie Dard : groupe de pratique et de recherches autour des cercles restauratifs, à Bordeaux au sens large, Orléans, Lyon, Paris ...

intention : pratiquer, chercher et diffuser les cercles restauratifs

Cadre majoritairement « éducation » car initié par Catherine Schmider, mais pas envie de fermer, donc forme participative, encadrement facilitateur ET choix des thèmes pour s'inscrire.

Présentation de la « place du marché »

Utiliser des 1⁄2 feuilles A4 pour mettre ses demandes / sujets abordés dans des ateliers pendant le we, regroupés pour décider des groupes. Possibilité de plénières sur des sujets globaux ou des restitutions.

Puis mutualiser et temps de recherches ensemble via des A4 sur la « place des récoltes », avec trouvailles, prises de conscience, choses à mettre en place.

Rubrique « j'aime / j'aime pas » : espace de régulation pour ce qui pourrait être conflit entre nous + post-its pour les propositions d'améliorations.

Matériel à disposition.

Bourse d'échange pour covoiturage, hébergement...

Sondage / ceux qui ont déjà pratiqué / ne connaissent que le nom ceux qui ont un projet concret de le mettre en place

Tour de présentations

Chacun prends un temps pour se présenter en lien avec le thème de la rencontre, avec la conscience du temps moyen que cela représente par personne pour un temps total de X minutes.

Présentation du « Forum ouvert »

Nathalie : il ne s'agit pas tant de créer qqch de nouveau que de développer ce qui existe dé entre nous. Partage que la forme est moins importante que l'énergie, le temps et l'environnement qu'on met à construire qqch.

Jusqu'au repas, écrire propositions de sujets qu'on voudrait voir aborder (déf d'un CR, comment mettre en place, comment dans tel contexte, quand seul..., CR entre soi et soi ?

Donc forum ouvert pour organiser les ateliers, donc si 57 papiers au milieu, temps de tri. Objectif = se rejoindre sur des thématiques pour organiser dans le temps et dans l'espace.

Proposition d'organisation : 1h30 en petit groupe, autour d'un thème avec au moins 1 rapporteur et une personne

Règle des 2 pieds : Dire le groupe auquel

- écouter ses pieds : suivre physiquement notre envie vers un groupe

règle des abeille : possibilité d'aller butiner dans un autre groupe, et si aucun groupe satisfaisant, possibilité de la règle du papillon : d'aller papillonner ailleurs, et si d'autres papillons, possibilité de créer un autre groupe

Synthèse des propositions

- qu'est-ce qu'un CR et comment ça fonctionne ? François et Céline

- comment mettre en place et pérenniser un système ? Florence et Sylvie

- comment organiser du soutien dans et hors ou entre systèmes entre personnes qui connaissent déjà Stéphanie

- comment on fait dans notre groupe après-demain ? Dieudonné et Nathalie

- réfléchir sur l'exclusion Jeanne et Maryse

Proposition de reporter à demain :

- comment avec différents publics ? Ados, tout jeunes, entre soi et soi-même - dans quels lieux ? Expériences en France ?

- comment devenir médiateur CNV

? sur la confiance et les résistances au fil des groupes, via sécurité

Différence entre CR et système restauratif (SR) :

CR = casserole, vaisselle qu'on choisit pour faire la cuisine SR = comment on construit la cuisine ?

Atelier 2 : comment installer et pérenniser un SR ?

Attentes : comment avancer avec les résistances, les réduire ? Quelles personnes indispensables de la communauté ? Quels acteurs, leur rôle, leurs interactions, leurs ressources propres ? Comment amener toute la communauté à s'impliquer dans un SR ? Quelle plus-value d'un SR / CR ? C'est quoi un SR concrètement ? Comment faire pour le transmettre sans devoir tout reconstruire ? Etapes de co-construction ? Jeu de rôle pour visualiser ?

Choix d'un ex d'une école

CR / SR :

expérimentation concrète : F., CPE dans un lycée. Après formation, au 1er conflit, enthousiasme

et tombé dans le piège / histoire de harcèlement dans une classe de 2des où environ 10 personnes concernées. CR comme outil clé-en-main, créé par Dominic Barter.

Outil : le facilitateur (neutre, pas impacté par le conflit et membre de la communauté) rencontre d'abord chacune des personnes impliquée, le poseur de l'acte, et témoins, et la Prof Princ de la classe, puis 3 étapes : compréhension mutuelle, prise de responsabilité par chacun-e puis et enfin plan d'actions.

Explication à chacun-e par le facilitateur et pendant le cercle, la mécanique était comprise mais pas le sens : restaurer le lien (et non désigner le coupable, donner des punitions, écouter la victime...) Donc temps fou à rappeler et peu de prise de parole car les personnes ne vont pas dans le conflit. Après le cercle, moins pire que si rien n'avait été installé car compréhension mutuelle ok, tout le monde a pu être entendu ; phase de responsabilisation plus difficile et donc plan d'actions impossible : « De quoi rêvez-vous ? », mais que des bouts car pas de projection possible si la responsabilité n'est pas prise personnellement.

Comme manque de sens, pas sûr de trouver de la sécurité, donc peu d'engagement car risque de punition, la victime ne veut pas montrer sa vulnérabilité ...

Donc bilan : mieux, pas de récidive depuis 3 ans, les receveurs de l'acte ont pu voir l'accueil de leurs demandes par les auteurs de l'acte et par l'institution...

Mais pas de plan de développement d'un vrai SR... donc choix de construire, avec les élèves, de quoi ils auraient envie pour gérer leurs conflits.

SR tenté sur une classe de 2de l'année dernière, co-construction à l'année, en 5 séances de 2h, tardivement dans l'année et pas régulier car pris sur des temps « libres » ... mais personne n'a activé le CR, disant qu'ils avaient réussi à régler leurs conflits seuls.

Mais comme les élèves ont été répartis dans les classes de 1ères, communauté du système perdu 3ème expérience : 2015-2016 : pris 2h par semaine sur le temps de l'Accompagnement Personnalisé avec des volontaires sur 5 classes, dans un contexte particulier, par terre, en rond sur des tapis avec des coussins. Groupes de 17-18 élèves, 30 en tout cas certains sont restés tout le temps... Gros conflit en fin d'année dans une classe de 2des, passé en CR avec certains élèves qui avaient participé à l'AP

Exemple sur le principe d'équivalence des participant-es dans le cercle : poser la question pour décider ensemble de la mise en place. Espace particulier dont la manière de l'amener doit être clarifié et co-construit. Car injonction paradoxale d'obliger le tutoiement par exemple, « obligé d'être libre ». Donc idée est de poser les valeurs et les besoins qu'on voudrait nourrir en construisant un SR, pour donner le sens de la forme qu'on veut avoir.

Quelle taille maxi ? À voir selon les ressources, notamment en position de facilitateurs possibles et des soutiens. Et il faut faire communauté : un établissement, une équipe... pour une culture commune. Peu de sens à le laisser dans un petit endroit car tout refaire chaque année, expérimentation sur tout l'établissement (projet d'établissement, Document Unique...)

Étapes :

Possibilité de repérer en amont les personnes qui a un pouvoir, hiérarchique, symbolique ... pour entendre leurs réticences et chercher des soutiens. Préparation de l'espace-temps, à anticiper et à co- construire ensemble.

1ère question : Vous avez vécu une agression un jour, à quelle que place que ce soit, vous l'avez subie, vous avez été agresseur ou vous l'avez vue. Et cette agression est encore vivante en vous maintenant. Qu'est-ce que vous auriez aimé qu'on fasse pour vous à ce moment-là ?

Besoins qui remontent systématiquement et qui correspondent à des phases du cercle :

- écoute, compréhension : 1ère phase d'écoute mutuelle = 2/3 du temps,

- clarté sur les raisons des actions de chacun-e :phase d'auto-responsabilisation : qu'aimeriez-vous

faire savoir et à qui à propos de ce que vous recherchiez au moment où vous avez choisi d'agir?, assez vite même si responsabilités croisées

- agir sur les causes pour que ça ne se reproduise pas : plan d'action à définir ensemble avec après- cercle

Récolte

Qu'est-ce qu'un CR et comment ça fonctionne ? François et Céline

CR = médiation collective, outil de régulation, différent de la médiation car aucune reformulation, ni cadre où qq a plus de pouvoir que les autres / ce qui va se passer

fonctionnement :

après un SR, n'importe qui peut le faire, 1 avant-cercle avec les auteurs, 1 avec les receveurs, 1 avec les impliqués et 1 avec le facilitateur. Les auteurs ne sont pas « coupables »

Le facilitateur cherche du soutien avec les co-facilitateurs

Questions communes dans les autres avant-cercles.

Cercle en lui-même avec des questions et des phases :

1 : se comprendre mutuellement : les personnes disent ce qu'elles ont sur le cœur et reformulent jusqu'à satisfaction

2 : quels ont été les besoins, prendre sa responsabilisation pour chacun, sans accusation (pas seulement l'auteur)

3 d'accord pour un plan d'actions : propositions, notées, regroupées et triées et déclinées en actions concrètes : réparer le lien par ex ... voté au consentement

Rôle du facilitateur dans la communauté mais moins impacté que d'autres personnes

Puis après-cercle pour célébrer et bonifier le plan d'actions

Règles = questions -clés, pas de règles ni d'attente donc défi collectif à par « ne pas faire aux autres ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse »

Pas qu'il n'y a pas de coupable, car encore présent dans la société, mais volonté d'essayer autre chose, donc pour accueillir la complexité des conflits.

Objectif = instaurer confiance et sécurité, donc par ex pas d'obligation de rester dans le cercle si pas en état d'y rester, ou pour l'équivalence : appeler par le prénom si c'est choisi...

Les règles garantissent l'équivalence, la sécurité, la confiance, la confidentialité...

Comment mettre en place et pérenniser un système ? Florence et Sylvie

? :qui ? Résistances ? Taille ? Contraintes ? Comment faire sans reconstruire à chaque fois ... Qui a le pouvoir ? Sur quels soutiens peut-on s'entourer ?

Quelle est la différence entre CR et SR : expérience à Libourne :

1ère année CR sur un problème de harcèlement où beaucoup de temps et d'énergie pour expliquer par manque de sens et donc de sécurité (culture de punition, peurs...)

2ème année : construction d'un SR avec une classe de 2de, au choix du système traditionnel. Finalement, pas de CR demandé car gestion des conflits autonome

3ème année : construire un SR plus large : élèves volontaires de 5 classes de 2des, sur des temps d'aide personnalisée

Donc CR = proposition de Dominic Barter, SR = communauté qui choisit de se réunir à l'avance pour décider comment elle va gérer ses conflits

Quelle équivalence ? Choix fait lors de la constitution des systèmes

Un SR implique :

- répondre des besoins fondamentaux : restaurer confiance et sens... - CR = forme de réponse possible dans un SR

- système de prévention qui évite les conflits dégradés

demande de jouer un jeu de rôle : repartir des besoins émergés de la conférence hier pour concrètement construire un système

Comment on fait dans notre groupe après-demain ? Dieudonné et Nathalie

? : que faire en rentrant dans mes groupes ? Comment m'y prendre ? Quelles pistes pour être un soutien et non un frein ? Absence de pratique = frein ? Se lancer seul-

e ? comment plus de confort ? Comment susciter l'envie ? L'adhésion de tous membres nécessaire ?

Ne pas partir seul-e, chercher des ressources : personnes qui ont envie de mettre en place un système, donc adapter la taille du système / taille des ressources

Préparer l'environnement dans la communauté : offrir du soutien aux personnes à qui je vais m'adresser : aller voir où est le pouvoir, et identifier les personnes qui sont le plus en souffrance et qui ont des résistances ( et souvent qui ont le pouvoir)

/ soi-même : oser se faire confiance, nourrir envie, connaître ses propres ressources et ses limites pour savoir et oser demander du soutien, ralentir et accueillir l'impatience (la sienne et celle des autres) et voir au service de quoi on va pouvoir la mettre (donner à boire à ceux qui ont soif : ne pas proposer une mare à ceux qui sortent du désert...)

Ne pas mettre de forme ni d'étiquette, car à construire avec la communauté, plus on impose, plus on attire de résistances.

Puis 3 questions : quand je repense au conflit au sein de ma communauté ...

1 : qu'est-ce que vous aimez dans la manière dont vous gérez ces conflits ?

2 : qu'est-ce que vous n'aimez pas dans la manière ... ?

3 : qu'est-ce que vous rêveriez de vivre ... ?

Système évolutif toujours à parfaire car vivant, donc droit à l'erreur de fait.

Réfléchir sur l'exclusion, Jeanne et Maryse

Ce que chacun-e a retenu :

- l'exclusion n'est pas le problème mais comment on y arrive, et d'y répondre honnêtement et trouver d'autres solutions

- équilibre entre inclure sans forcer, écouter le rythme de chacun-e et travailler sur la cohésion du groupe

- procédures claires, cadre pour ne pas prendre de décisions seul : que faire dans cette situation. Isoler l'enfant n'est pas une solution

- exclusion = rechercher continuellement d'une responsabilité, autonomie et respect de soi dans les 2 sens : exclusion réparatrice à travailler

- exclusion subie ou recherchée, consciemment ou inconsciemment, celui qui pose l'acte, comment on arrive au bout des limites de chacun-e, quelle réparation ?

- exclusion = acte fort d'autorité, devrait être clair et fiable mais qui révèle l'incapacité, les doutes et stimule incompréhension et fragilité, donc perte de force comme une décision en carton. Echec de la pertinence et de la justification

- bouc émissaire qui représente une surface de projection qui cristallise allergies et peurs du groupe sur exclu, qui laisse la place à un suivant. Émotions à exprimer : étonnement, colère, peur, tristesse, dégoût comme émotions de base + joie également et ses tabous

- concept de sauveur

- exclusion =prie de responsabilité de l'individu qui la pose, qui respecte les règles et répare les cqs, prise de conscience, l'exclusion n'est pas toujours négative

- liberté n'est pas l'anarchie mais la nécessité de cadres

- exclusion = réveil de conscience ; CR = redonner confiance à l'exclu et au groupe

- exclusion = acte violent qui coupe un lien au lieu de le restaurer. Stratégie de détecter avant les besoins de chacun-e

- stratégie prématurée, donc qui n'a pas sa place

- en amont, bq d 'attentes à explorer qui pourraient devenir des exigences qui coinceraient si elels n'étaient pas écoutées

- fossé entre façon de voir dans l'école, l'entreprise, établissements spécialisés, structures différentes mais mêmes impasses : quelles règles posées et qu'est-ce qui nous lie ?

- qualité du lien en ? : il ne suffit pas d'un CR pour soutenir les solutions retenues, faire avec les diffé culturelles

- qui a le pouvoir ? Consentement dans un CR, trouver tous ensemble une solutions

- exclusion = question de construction de l'estime de soi, relation d'équivalence ou de domination

- exclusion contre départ : la négative violente, la positive si choisie

- exclusion = au bout des limites du gérable, plus de ressources, où est le rôle de sauveur et qui paye le tribut ?

Possibilité aussi de faire un CR entre les parties de soi-même...

Dimanche

Précaution : toujours possibilité de sortir de la salle si cercle touche qqch de douloureux, et anticiper les soutiens.

Liberté de choix et d'autonomie / forum ouvert :

pile de feuilles blanches au milieu avec crayons : proposer les sujets que vous aimeriez voir en ateliers avant de partir ce soir, de manière concise.

5min de silence pour explorer intérieurement cette question, puis chacun-e va au centre pour lire sa demande et la pose au centre du cercle, près de l'idée déjà dite ou plus loin si nouveau.

1 : cercle semi simulé : à partir d'un conflit quotidien, 1 avant cercle 2x20min pour tourner, débriefing, puis groupes de 4 pour cercles semi simulés, enfin en grand groupe pour débriefing

2 : jeu de rôle sur système restauratif : parents, profs, élèves ... se réunissent pour construire une système restauratif

Rappel des règles des 2 pieds, des abeilles et des papillons

Atelier : Jeu de rôle : comment construire un système restauratif dans un collège

préalable : construction de notre collège virtuel : une cour centrale, trop petit, administration loin des classes et des profs, CDI, 500 élèves, 40 profs, 1princ 1 adjoint et 1 CPE

pas de pb particulier, dans petite ville

distribution des rôles :

une parente volontaire, pas élue, informée par asso de parents + une élève volontaire

+ 1 prof qui en a entendu parler et pas contre

+ prof syndicaliste pas convaincu

+ élève de 3ème

+ élève qui profite de ne pas aller en cours

+ bonne élève qui va défendre le système de sanctions + agent de service

+ CPE qui anime la réunion

en amont :

On profite d'une opportunité comme un incident grave, un questionnaire / enquête de climat scolaire, le changement du projet d'école / d'établissement ou le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels, en Commission d'Hygiène et Sécurité, avec le café des parents...

déjà sensibilisation vers tous les publics, plusieurs réunions de sensibilisation + 1 spour faire remonter les besoins : Qu'est-ce que j'ai aimé dans les conflits que j'ai vécu ? Qu'est-ce que je n'ai pas aimé ? Qu'est-ce que je voudrais en rêve pour mes conflits futurs ?

Collecte des réponses auprès du + de monde possible : tous personnels, élèves, parents... Conditions favorisantes : information à tous les membres de la communauté

- participation volontaires

- soutien le plus large possible, à l'intérieur comme à l'extérieur (Déclic...)

- réflexion par étapes avec tous les acteurs

- pour récolter les besoins

- contre stratégies : incident, créer/profiter d'une occasion de réflexion globale

- éviter si possible que la personne qui lance ne soit pas celle qui a le pouvoir pour que ça ne soit pas senti comme imposé, mais il faut qu'elle soit d'accord et si possible qu'elle soit partie prenante - ne pas être trop impatient (facteur temps) : le Plus Petit Pas Possible 4P

Prendre le temps d'accueillir les résistances

- décider ensemble qui animera la première réunion du comité de construction

réunion du comité de construction :

Bonjour, je suis F., la CPE (récap des étapes précédentes) je vous remercie, je suis ravie de constater qu'on est autant de volontaires. Est-ce que ça vous va si on s'appelle par nos prénoms et qu'on se vouvoie ?

Qui veut animer la réunion ? Ça peut être un élève aussi... L'objectif est de construire concrètement ce qu'on va proposer à la rentrée à tout le monde.Je ne sens pas d'élan... est-ce que qqn s'opposerait ? Ou voudrait animer avec moi ?

(une collègue se propose)

Je vous propose de relire les besoins qu'on avait listé, après la question sur ce qu'on aimerait en cas de conflit (relecture des besoins collectés organisés en 3 colonnes : compréhension mutuelle via expression + compréhension du conflit, ses origines et les besoins comblés par nos actions, donc reconnaissance de notre responsabilité + réparer et prévenir)

élève : Je suis pas d'accord, parce que quand je parle, on m'écoute pas, exemple de mon retard... CPE : ce que vous voudriez, c'est qu'on parle d'abord de l'équivalence, poids de même parole. Vous allez en être ...

1 prof syndicaliste dénonce l'hypocrisie de faire une bulle alors qu'on en change pas le règlement intérieur et tout le système.

Une élève dénonce le fait de lever le doigt sans avoir la parole

Une autre élève demande à la principale qu'il y ait qqn qui distribue la parole

Une élève lui reproche de s'adresser à la principale comme cheffe alors qu'on est tous pareils

La CPE propose d'essayer entre nous le règles qu'on mettra en place dans notre système

restauratif : revalidation collective du vouvoiement, des prénoms comme des personnes et pas des fonctions

1 élève : on va pas se faire engueuler après ?

CPE : sécurité ? Qu'est-ce qui pour vous contribuerait à la sécurité ? À la confidentialité ?

Prof : il peut exister un endroit où on peut avori la parole libre où parler de ses erreurs sans risque, comme pour les pilotes de ligne. Est-ce qu'on est d'accord pour que ça ne mène pas à une sanction car l'objectif est de trouver une autre solutions

principale : on ne parle pas de ce qu'on se dit ici

élève : si on parle de qqch ici, on ne peut pas en parler avec les copains ?

Princ : comme en conseil de classe sur ce qu'on dit sur les camarades / délégués de classe

CPE : bien de matérialiser dans un lieu précis, proposition de décider à la fin des réunions de ce

qui est partageable ou pas

maman : proposition de rappeler les règles régulièrement, mettre en place qqch pour du partage élève : et si qqn ne respecte pas ?

Question reprise par parente et prof : qq fois même pas volontaire car oubli, donc conflit et possibilité d'appeler le systèmes

CPE : important que ce qu'on décide de partager est bien clair car si raconté ailleurs, c'est que onn ne s'est pas assez mis d'accord

prof : plus facile de définir le partageable que le non partageable

parente : si pas exprès, on convoquera le système qu'on est en train de définir

CPE : seulement si qqn est blessé par ça...

élève : pour le lieu, je préfère que ça ne soit pas le lieu du conseil de discipline

prof : le bureau de la principale

princ : non

élève : le foyer des élèves

élève : non, c'est le bordel !

CPE : vaut mieux un lieu discret, sans grandes vitres parce que je n'ai pas envie qu'on me voit y aller, et à la cantine, pas possible parce qu'on fait nos réunions le midi Important de ne pas lister les lieux mais cibler ce qu'il doit apporter, et après on voit si on l'a ... salle de classe ?

Parente : hors collège ?

Princ : question de responsabilité, si les élèves partent

prof : salle de permanence ?

Prof : difficile parce que nécessaire pour les autres élèves

prof : prévoir un emploi du temps pour anticiper les lieux possibles

(pendant les changes ... F. écrit au tableau :

- équité

- quelle amplitude pour notre système d'action? Cadre d'action ?

- équivalence : prénom contre fonction

- sécurité : confidentialité ? Un lieu : neutre pour tous, confidentiel, accessible sur plusieurs créneaux, accueillant et joyeux avec chaises en rond, modulable ou des lieux différents mais avec des repères clairs (toujours les mêmes coussins...) + Ok sur ce qui est partageable ?

- pas de système clos, donc partageable- non respect des règles ? Que fait-on ?)

Débriefing

- pas eu le temps de parler de la sonnette d'alarme pour activer le systèmes

- confiance dans la construction, quand on va se retrouver, forcément les bonnes idées - curieuse de savoir comment chacun-e l'a vécu :

prof neutre : basculement entre inquiétudes et insécurité du début / équivalence, puis régulation de la parole autonome

prof enthousiaste : reformulation et écrire au tableau au fil des résistances ce qui émerge, donc demande de soutien pour aider à animer, avec vocabulaire précis

bonne élève : de + en + fermée, au début je me censurais / adultes car ils ont forcément raison, parce que j'avais peur, difficile d'exprimer une opinion différentes

parente : pas en sécurité car CPE savait reformuler mais pas moi, l'animateur doit maitriser un peu de technique, donc se repose sur l'animatrice, nécessité de bien définir avant la personne qui va faciliter. Comment on fait si qqn clashe déjà dans ces réunions

CPE : senti que j'avais trop de pouvoir, j'ai pu parler sans demander la parole ...

prof : expertise de l'animateur, comment apprendre ?

Élève : les gens sceptiques vont s'exprimer plus que ceux qui sont pour

élève : pas l'expérience à 15 ans comme les adultes, on n'a pas construit à la base qqch qui

nous permettait d'avoir notre place en sécurité, déjà dans le groupe de la réunion, donc ralentir pour construire ensemble

agent : pas trop parlé parce que pas compris qu'on construisait un système en posant des questions. Problème de la part de chacun-e

bonne élève : se mettre au niveau de l'enfant, ça aide, plus difficile avec les bons élèves, comment mettre en place le relationnel pour que chacun se sente pareil, égaux, par un jeu coopératif par exemple...

CPE : à un moment donné toutes les questions sont abordées, même lentement, pour mettre le doigt sur la co-responsabilité. Au départ, c'est les grandes gueules qui parlent, mais après, le collectif est plus présent

syndicaliste sceptique : conflit intérieur car au début jouissif de rejouer l'opposition avec la cheffe et de revendiquer des valeurs (égalité...) en contradiction avec, justement, le système qui met en place l'équivalence... prise de conscience que se battre contre = même énergie que ce contre quoi je me bats, donc besoin de lâcher prise qui est très inconfortable et prend du temps...

Ce qui a été aidant, c'est que chacun-e s'exprimer

Révélateur que ce qui fait le plus débat est la problématique principale de l'établissement (ici, équivalence mais autre chose ailleurs)

Important : ne pas rester sur notre stratégie (un lieu précis) que nos besoins (ce qu'on attend de ce lieu...)

Restitutions

conseil de Dominic Barter : s'entrainer de façon très scolaire pendant les 30 ou 40 CR qu'on facilite voir livre, III : essence de la santé communautaire : la présentation des cercles risque de faire retomber dans les pièges classiques :

« 1ère étape identifier les facteurs clés du conflit avec idéalement des personnes qui comprennent les motivations des différentes parties et les inviter à prendre leur part de responsabilité » + « le processus est l'acte de guider les actes volontaires de réparation »

Attention contresens car le facilitateur NE DOIT PAS orienter les échanges ni les solutions.

Donc repérer les erreurs et soyez bienveillant-es avec elles car ce sont nos meilleur-es professeurs

groupe cercle restauratif et posture du facilitateur

avant -cercle : Rôle du facilitateur = clarifier la situation, poser des mots clairs sur un acte, une phrase simple, puis clarification émotionnelle et des besoins avant le cercle.

Le piège est de faire + que 20 minutes car le but n'est pas que l'autre se sente complètement mieux. Donc pas + de 10 ou 20 minutes. Voir le poly distribué

Explication de ce qui va se passer dans le cercle : qu'est-ce qui a besoin pour que notre conflit soit résolu ? Question seulement à la fin, après clairfication +Demander si la personne souhaite continuer et enfin qui est invité ?

Cercle : rôle n'est pas de faire taire, réguler, empêcher les engueulades ... mais rappel que le cercle restauratif est un processus volontaire de chacun-e et de tou-tes. Donc tout petit pouvoir.

Le facilitateur n'a droit qu'à 4 phrases : 1 : qu'aimeriez-vous faire savoir et à qui.. ?

2 : qu'est-ce que vous lui avez entendu dire ?

3 : est-ce que c'est ça ?

4 : autre chose ?

Le processus a lieu petit à petit, grâce à ses rappels, très présent, en empathie et en se souvenant de qui voulait parler, exprimé verbalement ou non.

1-re phase de compréhension = 3⁄4 du processus

intensité qui monte jusqu'à pic, puis petit à petit la tension descend jusqu'à expression et possibilité de passer à phase 2 : prendre sa responsabilité

Groupe : comment proposer un SR dans une famille ?

3 ateliers :

- comment faire dans un famille : Je ne suis pas satisfait, est-ce que tu aurais envie de répondre différemment nos conflits ? Tester une autre façon ? Chercher ? Construire ? Donc surtout pas imposé, sinon résistances.

- que faire en cas de résistances ? Rôle du facilitateur qui ne reformule pas mais qui pose les questions ; temps entre 2h30 / 4h pour la phase de compréhension car le message peut être très lourd à entendre ou difficile à dire car ça fâche, donc les choses essentielles sortent après les secondaires. Les jeunes expriment plus facilement. Pour les plus jeunes, la reformulation peut venir soutenir.

Le facilitateur suit les interactions pour ramener dans le cercle celui qui reste en retrait, d'où importance du soutien car il peut être impacté sans l'avoir anticipé, donc besoin d'un relais possibles Pour faire retomber la tension, possibilité d'installer des morceaux de systèmes : gros câlin avant de parler du conflit + (auto) empathie et après « et si on en parlait ? »

Si à chaud, on arrête tout et on se pose autour d'une table.

Besoin d'un témoin pour aller plus loin plus tardivement

Parfois, ne pas verbaliser peut aussi permettre de lancer un cercle

Comment initier un système dans une famille ?

Difficile à imaginer de façon formelle, mais déjà identification d'un certains nombre de moyens qui permettent de faire baisser les conflits, même de façon indirecte sur le conflit collectif : auto- empathie, CNV... qui ont un impact aussi, donc déjà à portée de moi.

Savoir demander du soutien, faire des demandes précises pour dégonfler des conflits, donc appliquer la CNV est déjà une mise en place d'un SR.

Jeu de rôle semi-simulé pour un CR dans une famille :

relu les phrases et commencé les avant-cercles : dans la clarification de ce que l'initiateur du cercle attend, nécessité de lui faire bien préciser l'événement. Le facilitateur doit donner de la sécurité tout en laissant la liberté de rester, ou non dans le CR à proprement parler. S'il voit qqn en retrait, l'aider à reprendre sa place dans le cercle. Le facilitateur doit chercher 1 date et 1 lieu neutres pour tout le monde. Quand une personne refuse de participer, elle est nécessairement remplacée, si on a les ressources pour la remplacer (par un co-facilitateur) ou laisser une chaise vide, symbolique. Poser aussi la question à la personne qui ne veut pas venir : « qu'est-ce qui te permettrait d'y venir », surtout si c'est une personne importante dans le conflit.

Le facilitateur doit aussi lâcher prise pour laisser bourgeonner le conflit, un co-facilitateur est important pour apporter du soutien.

Atelier : cercle restauratif permaculturel + bonheur au travail

exposé de Anthalie sur la permaculture : éthique et efficacité : mettre un mini d'énergie pour un maxi de résultats, donc adapter les moyens. Ethique = faire du lien et du sens pour que les actions soient productives.

1 : observer ce qui marche, ou pas, ou pas aussi bien que souhaité

2 : interagir : améliorer les conditions, voir quelles ressources et leur évolution possible, les ressources de l'intérieur, matérielles ou humaines, ou extérieures : réseau de soutien...

Les « points durs » = possiblement solution car il va générer de la part du groupe une action pour essayer, en 1 séance ou + de gérer ce pb en valorisant l'énergie de l'enfant qui bouge le groupe. Sinon maxi d'énergie si exclusion de l'enfant...

Nécessité de réfléchir à plusieurs.

Principe -clé : partir du global vers le particulier : pour un pb d'exclusion, donner l'info générale

sans citer

Système résilient qui répond à plusieurs besoins : stratégies : 1 doit satisfaire les besoins : l'exclusion doit permettre une prise de conscience collective. La résilience = s'adapter facilement (Cyrulnik)

Ressources à mettre en place pour créer du bonheur au travail : richesses, zones d'interactions et d'intersections

zone 1 = zone d'intervention, proche de notre quotidien où l'on a le + de productivité et qui contamine le +, puis intervient sur d'autres zones d'intervention jusqu'à sauvage, par contamination

Comment recréer le lien, le construire et le nourrir ?

Voir large : partager le même rêve et démarrer petit, concret

+ célébrer ce qu'on a réussi

donc Qualité de Vie au Travail, liens restaurés,

+ savoir dire quand ça va pas, ou plus

Partir d'une situation : observation + stratégies + actions

Attention : toujours du sur-mesure

+ besoin de reconnaissance

constats : les gens se plaignent beaucoup de leur travail mais le groupe peut inventer ses propres solutions

ateliers de Prévention + entretiens d'explicitation + phases introspectives + accueillir un « non » S'occuper de son rêve, nourrir sa vision et les partager

Atelier : comment mettre en place un CR en milieu éducatif avec de jeunes enfants ?

Classe de CM2, 10-11ans : Cnv et intelligences émotionnelles pendant 1h / semaine pendant 2 trimestres : accueil, puis identification des émotions, puis intell émotionnelles avec outils comme la roue des émotions avec un curseur d'intensité

Exemples de médiation en CP ou CE2 : apprentissage des émotions en grande classe, expérience en plus petits groupes qui a fluidifié les conflits.

Possible de CR sans apprentissage d'expression de soi ?

Présentation possible sous forme de jeu plus facile pour la compréhension. Plus facile d'anticiper en donnant l'exemple à l'adulte qui donnera l'exemple aux enfants...

Autres difficultés :

- dans l'approche : protocolaire ou plus fluide ? Procédure inverse : de quoi as-tu besoin pour que ce soit plus fluide pour toi ?

- difficulté des suivi et accompagnement hors-cercles par les médiateurs ou les facilitateurs pour faire perdurer le SR

- difficultés pour les plus jeunes qui sont dans l'instant présent, peut-être réduire le temps de préparation et de retour, intervenir tout de suite. Possibilité d'outils que proposent des stratégies en images, pour faciliter l'autonomie des enfants qui peuvent se saisir eux-mêmes des outils qui les aident à exprimer ce qu'ils ressentent, leurs besoins et les stratégies possibles.

Livre « graines de médiateurs » avec des jeux + exemplarité de l'adulte qui va exprimer et assumer la responsabilité de ses émotions et de ses besoins + boite à messages pour indiquer les malaises + moments de discussion réguliers pour lire les messages + théâtre-forum où les spectateurs indiquent aux acteurs comment sortir de leurs conflits

Atelier : instaurer un Système restauratif en collège

représentation commune pour construire le jeu de rôle

1 : réunion pour faire dégager les 3 colonnes de besoins (expression-écoute + clarification des besoins – raisons + plan d'action / ce qu'on en attend // 3 phases d'un CR)

Profiter d'une opportunité : événement violent dans l'établissement,

Ceux qui ont l'élan d'instaurer un SR se réunissent pour construire les conditions favorable à la mise en place : comité de construction

- pas imposé par le ceux qui ont le pouvoir, ok et si possible impliqué

- volontaires- info à tous les membres de la communauté

- soutien le + large possible

- patience, pas à pas

- prendre le temps d'accueillir les résistances

A chaque intervention, on ajoute un point au tableau, un besoin qui se cache derrière une peur... Le facilitateur choisi en amont prend des notes.

Mise en place des règles : équité, équivalence, sécurité, confidentialité, lieu et temps, confidentialité, co-responsabilité (et non pouvoir de l'animateur)

Ne pas se focaliser sur les stratégies mais sur les besoins pour être créatif

Pas eu le temps de construire le système mais construit par le vécu au fur et à mesure.

La manque de sécurité peut être lié au manque de temps.

Le temps est nécessaire pour dénouer les blocages.

Sentiment qu'on n'avançait pas, mais si, et tellement petit à petit que frustration et insécurité, mais au rythme du collectif.

Réactions :

- question : règle à poser dans un cercle : que chacun-e parle en « je » et non en « tu » ?

- les cercles existent déjà en cas de gestion de crise dans une communauté dans l’Éducation Nationale

Jeu proposé par Nathalie

se lever, se mettre au centre en cercle, les uns derrière les autres, collés, à 0 on s'asseoit sur les genoux de celui ou celle de derrière

Ccl : sans outil, soutiens suffisants pour agir

Eclairage sur le vote au consentement :- avoir un but précis de ce qu'on attend du cercle

- une objection = ce n'est pas conforme au but de ce cercle,

ou je ne peux pas vivre avec cette proposition et ça remet en cause ma présence dans cette communauté

Que fait-on demain ? Et après ?

Goûté avec colibris / forum « tous candidats en 2012 », CR instaurés depuis, donc osez croire à vos rêves

Ateliers sur les projets d'actions

ou...